Le porte-monnaie électronique est une solution très pratique pour effectuer des transactions sur le web. Mais, notamment en raison de son caractère impalpable, il n’échappe pas aux problématiques de lutte contre le blanchiment d’argent et de financement du terrorisme (LCB-FT). Découvrons comment fonctionne cet outil et les précautions à prendre.

Qu’est-ce qu’un porte-monnaie électronique ?

Un porte-monnaie électronique (ou e-wallet pour les anglophones) est un outil numérique qui stocke des informations bancaires (IBAN ou numéros de carte bancaire) et personnelles (coordonnées) afin d’effectuer facilement des paiements en ligne, ou par l’intermédiaire de son téléphone en NFC (Near-field communication, ou champ rapproché).

Il y a une foule d’acteurs bien connus comme PayPal, Lydia, Wero (anciennement Paylib), Apple Pay ou Google Pay qui permettent de payer des biens et des services, mais aussi d’envoyer ou de recevoir des virements sans avoir à mettre –littéralement- la main au porte-monnaie. 👛 Certains e-wallets intègrent même des fonctionnalités supplémentaires comme la gestion de cagnottes, les paiements fractionnés ou l’utilisation de cryptomonnaies.

Tout devient tellement plus simple : inutile de ressaisir ses données bancaires à chaque transaction ! Elles restent confidentielles, stockées par le gestionnaire de l’application et ne sont évidemment pas partagées avec les différents commerçants. Un identifiant, un mot de passe, et parfois une authentification renforcée avec envoi d’un sms pour sécuriser les paiements, et c’est parti ! 🚀

Comment fonctionne un portefeuille électronique ?

Dans un premier temps, il faut créer un compte sur une application de portefeuille électronique : enregistrement des données personnelles et bancaires (le numéro à 16 chiffres de la carte bancaire, sa date de validité et son cryptogramme, un IBAN, etc.).

Les informations ainsi recueillies seront ensuite utilisées pour automatiser les transactions futures. ⚙️ Une fois l’inscription terminée, l’utilisateur n’a plus qu’à entrer ses identifiants de connexion pour valider des paiements, et n’est plus obligé de transmettre directement ses données bancaires.

🏎️ Les paiements sont rapides, généralement gratuits pour les particuliers, et réalisés dans un cadre sécurisé. Certains portefeuilles électroniques permettent même d’agréger plusieurs moyens de paiement ou d’ajouter des cartes de fidélité pour simplifier encore plus l’expérience utilisateur.

Quels sont les risques LCB-FT du porte-monnaie électronique ?

Le fait de ne pas divulguer ses coordonnées complètes à chaque transaction limite théoriquement les risques de fraude. Mais limiter ne veut pas dire faire disparaître. ⚠️ Car malgré ses avantages, le porte-monnaie électronique comporte un danger LCB-FT.

  1. L’anonymat relatif 🕵️‍♂️: Certains fournisseurs ne vérifient pas suffisamment l’identité des utilisateurs, et ouvrent ainsi leurs portes aux criminels qui cherchent à blanchir de l’argent.
  2. L’obscurité des transactions 🧱: Les opérations fragmentées en petites sommes peuvent échapper à la surveillance, ou bien transiter rapidement entre plusieurs comptes pour complètement brouiller les pistes.
  3. La vitesse d’exécution ⚡: Les transactions instantanées compliquent la détection des flux illégaux en temps réel, ce qui donne une longueur d’avance aux fraudeurs.
  4. Le manque de surveillance globale 🌍: Dans certains pays, la réglementation est encore insuffisante pour encadrer ce type de services. Attention donc aux angles morts et aux failles exploitables par des individus mal intentionnés.

Comment limiter les risques LCB-FT ?

Le Groupe d’action financière (GAFI) définit un cadre LCB-FT, y compris pour les fournisseurs de porte-monnaie électronique. Ces derniers doivent mettre en place des mesures strictes pour bloquer les agissements des cybercriminels.


💡 Pour se protéger, les utilisateurs sont également invités à adopter de bonnes pratiques : choisir des applications reconnues, sécuriser les appareils, ne jamais partager identifiants ou mots de passe et en changer souvent, mettre régulièrement à jour le système d’exploitation, activer l’option d’effacement à distance des données en cas de perte ou de vol du téléphone, utiliser des applications de confiance, ne pas de réaliser de transactions lorsque le canal de communication n’est pas fiable (Wi-Fi public) ou encore vérifier que le site est sécurisé (cadenas fermé et adresse "https"). 😉

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