Le rapport de la plénière du GAFI

À l’occasion de sa deuxième plénière annuelle, le GAFI s’est réuni du 26 au 28 juin pour la dernière fois sous la présidence de T. Raja Kumar de Singapour. Au cours de cette rencontre, juridictions et observateurs se sont réunis afin de soulever les problématiques et enjeux liés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme. 

Au cours de ce meeting, le GAFI a retiré de sa liste grise la Jamaïque et la Turquie, considérant leurs “progrès significatifs dans la résolutions des défaillances stratégiques en matière de LCB-FT”. Par ailleurs, Le GAFI a également examiné les progrès effectués par d'autres pays depuis la dernière plénière de janvier 2024 qui resteront cependant inscrits sur la liste (comme le Burkina Faso ou le Mali). Enfin, deux nouvelles entrées sur la liste grise, à savoir le Venezuela et Monaco, plaçant ainsi leurs juridictions respectives sous surveillance renforcée. 

La principauté monégasque s’est empressée de présenter son plan sur 18 mois afin de marquer sa volonté de sortir de la liste et sa détermination dans la mise en œuvre des recommandations qui lui ont été adressées. En janvier 2023, Monaco était déjà sur la sellette après un rapport peu élogieux de l’organe de lutte contre le blanchiment d’argent du Conseil de l’Europe, Moneyval.

Le rapport de la plénière du GAFI est disponible sur leur site

Et pour les Émirats arabes unis ?

Par ailleurs, le Groupe d’action financière ne semble pas envisager de reconsidérer la situation des Émirats arabes unis, retirés de la liste grise en février 2024, malgré l'affaire “Dubaï Unlocked”. Cette enquête avait mis en lumière de quelle manière Dubaï avait permis à des personnes corrompues et politiquement exposées de venir s’y installer ou bien y dissimuler des actifs. 

À ce jour, le GAFI n’a pas indiqué vouloir revenir sur sa décision concernant les Émirats arabes unis, mais il en sera peut-être tout autre lors de la prochaine plénière du 20 au 25 octobre 2024.

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